
Patrice Talon est catégorique. Alors que ses opposants dressent un sombre bilan de sa gouvernance depuis son avènement à la tête du Bénin en 2016, le président de la République a contrattaqué, vendredi 20 décembre 2024.
Dans son discours sur l’état de la nation, à l’Assemblée nationale, devant les députés, le président béninois a dressé un bilan plutôt reluisant du pays. A l’exception de la lutte contre le terrorisme, Patrice Talon estime que le Bénin enregistre des progrès.
« Le Bénin, notre pays, a trouvé son chemin et cela est irréversible, peu importe l’opinion et le souhait des nostalgiques en quête d’un retour à notre passé honteux », a déclaré le chef de l’Etat béninois.
Le président de la République, le ton ferme, a déclaré la fin de « l’usurpation du pouvoir politique par des vendeurs d’illusions incompétents et mal intentionnés ». « Aucune supplication, aucun râlement, aucune menace, ne nous fera reculer », a assuré Patrice Talon.
« Aucun compromis politique préjudiciable »
L’opposition réunie dans un cadre de concertation, à l’exception de la FCBE, travaille à mobiliser la classe politique pour la relecture du Code électoral jugé crisogène. Le texte électoral, modifié en début d’année 2024, a relevé les conditions pour être candidat à la présidentielle et le seuil d’éligibilité pour le partage des sièges au parlement.
Le gouvernement, par la voix de son porte-parole, a soutenu cette réforme opérée par le parlement expliquant qu’elle vise à favoriser l’émergence de grandes formations politiques pour impulser le développement.
Le chef de l’Etat Patrice Talon, dans son discours à l’assemblée nationale, ne s’est pas prononcé sur la question de façon spécifique. Mais le président béninois a assuré qu’ « aucun compromis politique préjudiciable à notre développement ne sera concédé pour faire plaisir à qui que ce soit ou satisfaire un quelconque consensus politique ».
« La démocratie et la compétition politique devront désormais être exclusivement, absolument au service du développement », a conclu Patrice Talon.
Un discours qui à quelques mois des élections générales sonne comme le début des hostilités politiques pour les compétitions électorales de 2026.