Patrimoine culturel et immatériel de l’Atacora: La technique de construction des « Takienta » impressionne
En séjour à Natitingou dans le département de l’Atacora, une délégation du Rotaract Itic Paris s’est intéressée au patrimoine culturel et immatériel des communautés. Une occasion pour ces jeunes volontaires et étudiants de s’imprégner de la technique de construction des « Takienta » connus sous l’appellation de Tata.
Visite des sites touristiques et aux autorités, appropriation des techniques de construction des « Takienta », encore appelés Tata, rien n’a échappé à la délégation du Rotaract Itic Paris de passage dans l’Atacora. La visite de ces jeunes étudiants et volontaires s’inscrit dans une démarche d’immersion sur le « Takienta » ou Tata inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco et de découverte de la culture des Kantitchirantiba de Pèporiyakou dans la commune de Natitingou. En communauté à Péporiyakou, la délégation a participé à l’activité de construction de Tata à travers les poses de môles de terre. Un moment de découverte et d’échanges avec la communauté, qui constitue un souvenir pour la délégation.
« On a pu visiter des Tata avec un guide qui nous a servi des informations, ce sont de belles histoires qu’on apprend. Pour nous, sur ce projet de Tata, c’est ce qu’on voulait déjà. Obtenir des informations qu’on n’avait pas, essayer de valoriser ce développement culturel et le mettre vraiment en avant, c’est ce qui nous tient à cœur. On part du principe que le culturel, c’est quelque chose d’important à développer, peu importe où on vit dans le monde. C’est une très belle découverte qu’on a pu faire », se réjouit Moussa Diawara du Rotary club district de Paris. Il informe qu’il a eu une bonne appréciation de ce moment de développement personnel, qui lui sera bénéfique de retour à Paris.
La participation à la construction de Tata, selon Basile Manon, chef d’arrondissement de Péporiyakou, est un préliminaire aux travaux de rénovation d’un Tata sacré en cours dans cette localité. Leurs hôtes ont pu assister au cérémonial qui se fait en matière de construction de Tata, très cher pour la culture des Kantitchirantiba.
Michel Nahouan, directeur exécutif de Bénin culture développement amitié Ong, a exprimé sa joie d’accueillir la délégation au pôle vert, un site de valorisation et de protection du patrimoine culturel des montagnes pour découvrir, mais aussi apporter quelque chose à la préservation et à la valorisation du patrimoine culturel immatériel du Bénin. « Que des gens s’organisent d’aussi loin pour venir accompagner ce que nous faisons à Natitingou, nous disons bravo à leur responsable et à ceux qui ont travaillé en amont pour que cela ait lieu aujourd’hui. Grâce à cette immersion, ils viennent en contact des réalités du nord avec pour préoccupation de préserver l’écosystème et de valoriser le patrimoine. Cela participe à l’enrichissement de la culture », détaille Michel Nahouan.
