
Le récent rapport « Africa’s Health Financing in a New Era » d’Africa Cdc appelle à une action concertée pour redéfinir le financement de la santé en Afrique. L’objectif est de bâtir des systèmes de santé durables et résilients qui reposent sur des solutions internes, tout en tirant parti des partenariats mondiaux.
Par Claude Urbain PLAGBETO, le 11 avr. 2025 à 07h31 Durée 3 min.
Le secteur de la santé en Afrique fait face à une crise de financement sans précédent, mise en lumière dans le rapport Africa’s Health Financing in a New Era d’avril 2025, publié par Africa Centres for Disease Control and Prevention (Africa Cdc), une agence spécialisée de l’Union africaine dédiée à la prévention et au contrôle des maladies sur le continent. Avec la réduction drastique de l’Aide publique au développement (Apd), épine dorsale des initiatives sanitaires du continent, et des vulnérabilités structurelles de plus en plus évidentes, les programmes sanitaires essentiels sont affectés, notamment la préparation aux pandémies, les soins de santé maternelle et infantile, ainsi que les programmes de contrôle des maladies.
En effet, il est noté une explosion des urgences sanitaires publiques qui ont augmenté de 41 % entre 2022 et 2024, passant de 152 à 213 événements. Cela met en évidence la sous-finance chronique des infrastructures sanitaires et du personnel de santé. Des épidémies récurrentes, comme le Mpox, Ebola, choléra, rougeole, et Marburg, combinées aux effets du changement climatique et aux crises humanitaires au Sahel, en République démocratique du Congo et au Soudan, submergent des systèmes déjà fragilisés par un financement insuffisant.
Face à ces défis, le rapport plaide pour une révision urgente des mécanismes de financement de la santé sur le continent pour répondre aux défis actuels et futurs. Il insiste sur l’importance de l’autonomie financière et de la mobilisation des ressources domestiques.