Affaire Dangnivo : Le médecin-légiste Cédric Bigoh à la barre

Affaire Dangnivo : Le médecin-légiste Cédric Bigoh à la barre

Cédric Bigoh, médecin-légiste et expert d’État près la cour d’appel, a été le premier témoin entendu lors du troisième jour du procès dans l’affaire Dangnivo. Convoqué à la barre, il a apporté des précisions sur les prélèvements effectués dans le cadre de l’enquête, ainsi que sur l’état des restes examinés.

Des prélèvements sous contrôle judiciaire

Mandaté par le juge du deuxième cabinet, le médecin-légiste a été chargé d’effectuer plusieurs prélèvements sur la dépouille conservée à la morgue, ainsi que sur des enfants et des parents de Dangnivo. Une partie des prélèvements a également été réalisée au laboratoire du professeur Lalayé, à la Faculté des sciences de la santé, où étaient conservées certaines parties molles de la dépouille.

Ces prélèvements, destinés à une experte française en séjour au Bénin, ont été réalisés en présence d’un huissier, d’un enfant et d’un parent du disparu, lors d’une journée de novembre 2024.

Des ossements manquants et des analyses incomplètes

Interrogé par le ministère public, le médecin-légiste a révélé que l’ensemble du squelette n’était pas complet. « Il manque certains ossements et d’autres éléments », a-t-il précisé, sans donner davantage de détails sur les parties manquantes.

Le magistrat a ensuite voulu savoir si le professeur Lalayé avait pu observer, à l’œil nu, le contenu des scellés conservés dans son laboratoire. « On ne peut pas voir ce qui est à l’intérieur des scellés. Donc, c’est possible que le professeur n’ait pas pu voir », a répondu l’expert.

Sur la question de la conservation des tissus, le médecin-légiste a souligné que les restes osseux pouvaient rester exploitables pendant plusieurs années. Toutefois, il n’a pas été en mesure de dire dans quel liquide les parties molles étaient conservées, un point soulevé par Maître Zinflou, avocat de Codjo Alofa.

Des résultats d’analyse toujours inconnus

Alors que son témoignage semblait essentiel pour établir l’authenticité des prélèvements et leur exploitation scientifique, le médecin-légiste a reconnu ne pas avoir eu connaissance des résultats des analyses effectuées en laboratoire.

Cette absence d’informations laisse planer des zones d’ombre sur l’état des preuves et pourrait nourrir les débats entre les différentes parties. Le procès se poursuit avec d’autres témoignages attendus pour éclaircir les nombreuses interrogations soulevées par cette affaire.

tatainfos

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