DEVOIR DE MÉMOIRE 005
Le ciel est tombé sur la ville de Boukombé ce 05 Mai 2009. Et , à la vitesse de l’éclair , la nouvelle fut répandue. Entre-eux, les hommes et les femmes se chuchotaient: Opala N’tia Noël dit l’homme, le Grand Maître de l’ordre est décédé. Oui, celui qui se surnommait l’immortel est mort. Il n’a pas pu résister à la crise qui l’a conduit à l’hôpital Saint Jean de Dieu de Tanguiéta, quelques jours plutôt. Hum!
Rappelons- nous du personnage à la limite mythique.
Né à Djougou le 25 décembre 1960 en la solennité de la naissance du Christ, il fit ses études primaires et secondaires à Boukombé et à Natitingou. Admis au baccalauréat série Biologie- géologie(BG) en 1982, il rejoint le camp militaire de Ouidah pour sa formation patriotique, idéologique et pré-militaire au terme de laquelle il est envoyé en mission au Collège d’enseignement moyen général (CEMG)de Matéri. Sa promotion avait été baptisé promotion , Adjo Boco Ignace, un cadre révolutionnaire membre du comité central du Parti de la révolution populaire du Bénin (PRPB) décédé cette année- là.
Après sa mission d’enseignement, il s’inscrit à la Faculté des sciences juridiques et économie politique (FASJEP) de l’Université nationale d’Abomey- Calavi (UNB). Il obtient sa Licence juridique option droit des affaires et carrière judiciaire en 1987 et part à travers le pays pour des recherches en vue de la soutenance d’une maîtrise en droit sur le thème : La promesse de mariage en droit traditionnel au Bénin.
En 1991 sous la direction de madame Conceptia Ouinsou ,Professeur Agrégée des Facultés de droit, il décroche sa maîtrise en droit.
Juriste de formation, artiste- comédien, chroniqueur , activiste, homme politique et père de famille, il était doté d’une intelligence sans pareil et d’une mémoire exceptionnelle.
Il pouvait dans une éloquence incroyable, prononcer les mains nues, un discours cohérent en français, en anglais et dans plusieurs langues nationales. Il savait enflammer les foules à l’image de son Mentor Albert Tévoédjrè avec qui il a fait chemin politique au sein du parti Notre cause commune (NCC) ,devenu plus tard Parti Ensemble avant de se fondre dans d’autres mouvements politiques.
Avec son voisin de quartier, Githz alias Dynamique, ils avaient créé leur propre code de communication dite langue du diable et se comprenaient bien , quand il échangeaient entre-eux. On les entendait dire par exemple : Bouyab Toul dyia. ( Comment te portes- tu?)
-Bou toul pépémou. (Je me porte bien)
C’est dans la recherche des moyens technique et financier pour populariser cette dernière qu’une crise le frappa et le conduisit jusqu’à la mort.
L’homme, l’immortel, le terrible OPALA NTIA NOËL avait un très bon cœur. Il donnait tout ce qu’il avait au détriment de son bien être personnel et de celui de sa famille.
Il disait toujours qu’il ne pouvait pas vivre sans les hommes. Car il était frère de tous et ses biens étaient communs à tous.
Son bref séjour sur la terre a laissé un souvenir vivace de lui dans les esprits de ses contemporains et suivants.
Son parcours académique à été brillant mais, ses expériences professionnelles n’ont point pu combler ses attentes et non plus celles de son peuple. Lui- même s’interrogeait parfois sur ce qui lui arrivait sans jamais trouvé de réponse si , ce n’est de vivre permanament dans l’ambiance totale.
Il est décédé laissant derrière lui, des femmes et des enfants dont la quasi-totalité frôlait à peine l’âge de l’adolescence.
L’homme est allé au ciel. Puisse Jah qu’il vénérait avec ferveur tous les 11 Mai, lui accordé le repos éternel.
Prions pour lui et , en mémoire de ce qu’il fut pour nous, soutenons sa famille et ses œuvres telles la Chronique des évènements qu’il présentait tel qu’en soit son état de santé ou émotif sur les antennes de Radio Dinaba de Boukombé..
L’homme n’est donc pas mort, il a voyagé.
Dinaba Média Communication
TATA INFOS
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