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Le présent devoir de mémoire va s’intéresser à l’un des tout premiers Instituteurs de la cité des sikien ( tatas).
Victor N’tcha M’po Koubetti de lumineuse mémoire est son nom.
Né en 1939 à Koussogou dans l’arrondissement central de Boukombé, il est décédé le 06 Mai 1999. C’est le fils de Selba dit N’sangou Kouagou et de Keïta sa mère. C’est son oncle qui l’a inscrit à l’école en 1947 car, il était orphelin. Sa mère devait ainsi s’occuper de son éducation dans une société où, la veuve et l’orphelin n’étaient encore pas bien accueillis.
Une fois inscrit à l’école, il prit conscience de sa situation d’enfant indigent et s’adonna sérieusement à ses études.
Suite à l’obtention de son Certificat d’études primaires élémentaires (CEPE) en 1954, il entre au cours normal Monseigneur Steinmetz de Bohicon jusqu’en 1958. Il en ressort qualifié Moniteur de l’enseignement primaire. Il est affecté à Tantéga à l’époque administré par Tanguiéta, aujourd’hui dans la commune de Matéri pour assumer les fonctions de Directeur de l’école privée catholique de ladite localité.
De 1960 à1964, il dirige l’école catholique de Boukombé. A la faveur d’une année sabatique, il s’inscrit à l’École normale des Instituteurs adjoints de Parakou. Il en ressort Major de promotion et dirige successivement les écoles publiques de Koubentiégou, Boukombé centre, Kpanrou dans Abomey- Calavi, Dikon-hein et Koutchougou.
A partir de 1982, il es détaché pour servir en qualité de Secrétaire administratif à la Circonscription scolaire de Boukombé. C’est à ce poste qu’il sera admis à faire valoir ses droits à la retraite en 1995.
Sur le plan politique Victor N. M.Koubetti a été élu Conseiller Général en 1960 et réélu en 1963.
Pendant la période révolutionnaire, il fut élu Premier vice-président du Comité révolutionnaire d’administration du District ( PVP-CRAD)en 1984 et réélu en 1986. Il y sera jusqu’à l’avènement du renouveau démocratique.
Grand sportif et citoyen engagé pour le développement de Boukombé, il assuma les fonctions de président du comité sportif de 1960 à 1972 en cumul à celles du comité de modernisation de la Sous- préfecture de Boukombé de 1960 à 1964.
Homme de lettres, il aimait la lecture et écrivait beaucoup. Avec le révérend père Jean- Charles Ramin, et M.Henri Guilleau, ils ont écrit à trois (03) un livre d’histoire qui a pour titre « Histoire: Dahomey -Afrique- Monde » édité par la librairie Ligiel.
Il est auteur de plusieurs publication sur le peuple Otammari. Il a laissé avant son éternel départ un Essai intitulé Les peuples d’origine Voltaïque
Marié en 1964 avec Mademoiselle Hélène Tanly de vénérée mémoire, ils eurent deux (02) enfants.
Flavien l’aîné qui est décédé et Joséphine qui est vivante et très active dans le mouvement d’émancipation de la femme et de la promotion du tourisme puis de la culture.
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