PANAFRICANISME – CEDEAO – INTÉGRATION : Comprendre c’est guérir (dernière partie).

PANAFRICANISME – CEDEAO – INTÉGRATION : Comprendre c’est guérir (dernière partie).
Si le panafricanisme ne prospère pas malgré la force et la justesse de ses idées et le puissant sentiment d’adhésion totale qu’il suscite auprès des masses populaires, c’est parce qu’il est resté à l’étape de vision et de discours. Aujourd’hui, il faut le reconnaître objectivement, les États-Unis d’Afrique à l’instar des USA sont une cause perdue. L’Afrique est tellement divisée qu’aussi bien ses dirigeants et même les peuples n’en voudront pas. Le cas de l’Union du Maghreb Arabe (UMA, l’équivalent de la CEDEAO au nord de l’Afrique), est évocateur de cette division. C’est sur l’économie que la nouvelle édification pourra se faire. L’intégration économique s’avère être la seule issue de sortie de crise et de secours car tous sont unanimes sur l’utilité, l’importance et l’urgence des projets de développement. En cela, il n’y a pas d’équivoque.
Pour bien y arriver, premièrement, le Panafricanisme doit être élevé au rang d’idéologie scientifique à théoriser et à enseigner à la base. La théorie en sera « l’intégration économique » qui cadre bien avec la globalisation. Le monde va de plus en plus vers l’intégration des peuples et des organisations. Des valeurs universelles se dégagent et sont de plus en plus partagées. La démocratie, la bonne gouvernance, les droits de l’homme, le développement sont des thèmes sur lesquels les peuples se réunissent et discutent de leur avenir et du devenir de l’humanité. Il va s’en dire, que le Panafricanisme auquel notre génération et celle à venir doivent aspirer n’est pas le Panafricanisme ancien et suranné, construit sur la méfiance et la haine, et les discours racistes et incendiaires, mais plutôt le Panafricanisme nouveau et moderne, basé sur la confiance et l’espoir, et sur un discours humaniste, rassembleur et constructeur.
Deuxièmement, les gouvernements de l’Union africaine et les fonctionnaires de la CEDEAO ainsi que des autres organisations régionales ne se rendent même pas compte que l’Afrique ne dispose pas de maquette de construction, à l’instar de l’Union européenne. Il n’arrivera jamais à l’idée d’un architecte ou d’un tailleur ou d’un ingenieur de créer une œuvre sans un model de base. Où est celui de la construction africaine ? Voici un chantier qui devait tenir tous les panafricains en haleine.
Last but not least, nous devons inventer notre propre chemin vers le développement à l’instar de la Chine et des pays asiatiques. Ce qui n’est pas encore le cas aujourd’hui, malheureusement. La piste à suivre est celle que notre culture nous indique. La culture est le tégument du développement. En elle, réside tous les éléments de notre épanouissement et du progrès. Il y’a un travail à faire à ce niveau. C’est pour cela qu’il faut enfin procéder courageusement à une restitution de nos valeurs culturelles, car aucun peuple ne peut se développer en portant le masque d’autrui. Voilà un autre chantier gigantesque qui attend les panafricains ; ce qui devrait leur enlever pour un certain temps toute envie de discourir. A l’œuvre donc sans tarder car nous avons du pain sur la planche.

tatainfos

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