Rencontre du Ministre Salimane KARIMOU avec les professionnels des médias : L’analyse des résultats du CEP/2023 et d’autres sujets clés au cœur des échanges

Rencontre du Ministre Salimane KARIMOU avec les professionnels des médias : L’analyse des résultats du CEP/2023 et d’autres sujets clés au cœur des échanges
Comptes rendus|Éducation
Le Ministre des Enseignements Maternel et Primaire, Monsieur Salimane KARIMOU, a échangé avec les professionnels des médias le vendredi 28 juillet 2023 à Porto-Novo. L’objectif de cette rencontre axée sur le thème « CEP 2023, Analyse du taux de réussite, quel apport pour une amélioration des résultats ? est de faire le bilan des actions du Ministère au lendemain des résultats du Certificat d’Etudes Primaires (CEP) 2023.

En effet, le Gouvernement du Bénin fait du secteur éducatif une priorité car l’éducation est le socle du développement de toute la Nation. Et c’est pour cela que, depuis Avril 2016, des réformes courageuses ont été mises en œuvre mais également des investissements massifs ont été consentis.

Entouré de ses collaborateurs, le Ministre Salimane KARIMOU a d’abord souhaité la cordiale bienvenue aux professionnels des médias qui ont répondu massivement à son appel. De la présentation faite aux hommes des médias, il ressort que le taux de réussite au CEP 2023 est de 81,29 % légèrement en baisse par rapport à l’année 2022 où il était de 81,85%. Ces résultats ont été possibles grâce au renforcement des actions de l’État dans le secteur éducatif en général et particulièrement dans le sous-secteur des enseignements maternel et primaire.

Des explications du Ministre Salimane KARIMOU, on retient que les différents résultats obtenus peuvent s’apprécier également par rapport à l’amélioration des performances en mathématiques et en lecture avec respectivement 69,96% et 66,86% de taux de réussite contre 59,90% et 46,49% en 2022. Mais il faut aussi noter que ces mêmes résultats ont révélé une baisse des performances en expression écrite, avec aussi un taux de réussite toujours faible en dictée (0,57%).

Pour corriger cette baisse des performances, le Ministre a fait comprendre que des dispositions sont déjà envisagées au niveau de son département pour mettre à disposition des écoles dès la rentrée prochaine, des documents élaborés dans le cadre de la révision des curricula de français et de mathématiques des classes de CI et CP afin d’élever, dès la base, le niveau des apprenants. Par ailleurs, des sessions de renforcement des capacités seront organisées à l’intention des enseignants pour élever davantage leur niveau. De même, le système de suivi pédagogique par les membres du corps d’encadrement et de contrôle sera amélioré et renforcé.

Véritable séance d’échanges, les professionnels des médias ont eu droit à la parole. Ils ont exprimé à tour de rôle leurs différentes préoccupations. Ces dernières ont eu des réponses adéquates de la part du Ministre KARIMOU.

Sur la mesure relative aux sanctions infligées aux directeurs qui obtiennent un taux de réussite de 0% au CEP, le Ministre a expliqué que cela a permis aux directeurs de se prendre au sérieux : « Mais le biais, c’est que nous avons constaté que dans certaines localités, des communautés se sont organisées pour faire échouer le directeur afin de le faire partir. En effet, le jour de l’examen, des gens se sont entendus pour garder leurs enfants à la maison pour qu’ils n’aillent pas composer. Car ils savent que le directeur aura 0% et va être déchargé. Désormais nous sommes en train de mettre en place un système pour écouter d’abord les directeurs d’école qui vont donner 0% au CEP », a révélé le Ministre.

Sur la valeur du CEP encore de nos jours, le Ministre a expliqué que cet examen a toujours sa place : « Tous les pays qui l’ont fait, sont revenus en arrière même la France. Aujourd’hui, on continue de recruter avec le CEP. Les gardiens et autres sont recrutés sur la base du CEP. Donc le CEP garde sa valeur ».

Pour Salimane KARIMOU, l’école est très utile : « Même si l’État ne donne pas la garantie pour l’emploi, l’école reste indispensable ».

Le calendrier scolaire doit être respecté. Sur ce point, le Ministre reste intransigeant : « J’ai entendu beaucoup de personnes dire : on a fini les programmes depuis Février ou Mars. Je dis non. Mais qu’est-ce que l’apprenant a retenu ? C’est là la question. On mettra toujours la dernière évaluation sommative juste avant les vacances. L’année scolaire est bien planifiée sur 36 semaines ».

La question de la réussite du Programme National d’Alimentation Scolaire Intégré (PNASI) n’a pas été occultée. Le Ministre a rassuré que l’engagement du Gouvernement reste total. L’objectif reste entier. D’ici 2026, toutes les écoles primaires publiques seront pourvues en Cantines scolaires. Mieux, un programme sera mis en œuvre prochainement pour doter chaque école d’une cantine scolaire, d’un réfectoire moderne, d’un point d’eau, des toilettes modernes …etc. Mais le Ministre met un accent sur la participation des parents à l’œuvre salvatrice en cours : « L’apport de la communauté surtout des parents d’élèves est indispensable. Même quand les Partenaires Techniques et Financiers nous apportent leur soutien, ils nous interrogent également sur la participation de la communauté ».

Plusieurs autres sujets ont été évoqués à la grande satisfaction des professionnels des médias qui, grâce à cette rencontre, ont une meilleure perception des actions qui se mènent dans le sous-secteur des enseignements maternel et primaire par le Gouvernement à travers ce Ministère.

Sur demande des hommes des médias, le Ministre a promis rééditer périodiquement ce genre de cadre d’échanges afin de mettre les hommes de la plume et du papier au parfum de toutes les actions qui sont mises en œuvre.

tatainfos

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