Plus de soixante ans après les indépendances, la démocratie reste une promesse inachevée dans de nombreux pays africains. Entre élections contestées, institutions fragiles et désillusion populaire, le modèle démocratique importé d’Occident peine encore à s’enraciner durablement sur le continent. À l’aube des indépendances, la majorité des pays africains ont adopté les institutions politiques héritées des anciennes puissances coloniales. Constitutions, multipartisme et élections libres devaient garantir la liberté et la stabilité. Mais, derrière les textes, la réalité s’est révélée plus complexe.
Dans des sociétés marquées par la diversité ethnique, le poids des traditions et les logiques communautaires, le modèle démocratique occidental s’est souvent heurté aux réalités locales. Il est devenu, dans bien des cas, une exigence extérieure imposée par les bailleurs de fonds ou les partenaires internationaux, plus qu’une aspiration issue des peuples eux-mêmes. Aujourd’hui, dans plusieurs États africains, la démocratie s’est réduite à un exercice électoral répétitif. Les citoyens sont régulièrement appelés aux urnes, mais les résultats sont souvent contestés. Les fraudes, les violences et les révisions constitutionnelles taillées sur mesure pour prolonger les mandats présidentiels minent la confiance dans les institutions.
Ce pluralisme politique, censé symboliser la vitalité démocratique, est souvent vidé de son contenu. Les partis manquent d’idéologie claire et s’articulent autour de personnalités fortes plutôt que de programmes cohérents. Le débat public, au lieu d’être un échange d’idées, se transforme fréquemment en affrontement d’intérêts. La jeunesse africaine, majoritaire sur le continent, observe ce paysage politique avec scepticisme. Déçue par les promesses non tenues et confrontée à la précarité, elle se détourne de plus en plus du vote. Pour beaucoup, la démocratie ne rime plus avec espoir ou progrès, mais avec corruption et exclusion.
Cette désillusion nourrit parfois le populisme ou le retour de l’armée dans l’arène politique, preuve que la démocratie, mal enracinée, reste vulnérable face aux crises économiques et sociales. Pourtant, l’avenir n’est pas sans espoir. Partout sur le continent, des mouvements citoyens, des organisations de jeunes et des médias indépendants plaident pour une gouvernance plus transparente et participative.
La démocratie africaine doit se réinventer en s’appuyant sur les réalités locales : valoriser le dialogue, la concertation et les traditions communautaires de gestion du pouvoir. L’Afrique gagnerait à construire une démocratie à son image, fondée sur la responsabilité et la proximité avec les citoyens .La démocratie africaine n’est pas condamnée, mais elle traverse une crise profonde. Pour qu’elle cesse d’être un simple mot dans les discours politiques, elle doit devenir une pratique vivante, adaptée aux contextes africains. Le véritable défi n’est plus d’importer un modèle, mais de bâtir une démocratie authentique, enracinée, inclusive et crédible — une démocratie au service des peuples, et non du pouvoir. la réponse a ce fléau se trouve dans le livre du Docteur David AGOSSOU la solution Incontournable pour amorcer le développement de l’Afrique noire contact de l’auteur 0197225771
TATA INFOS LE VRAI VISAGE DE L’Afrique , le peuple doit savoir la vérité
AGOSSOU ODILON journalist
