Sous tension, le parti Les Démocrates cherche son équilibre
À un an de la présidentielle de 2026, le parti Les Démocrates vit une période de turbulences
internes. Entre ambitions personnelles, stratégies divergentes et repositionnements politiques,
l’ancien chef de l’État Thomas Boni Yayi, aujourd’hui président du parti, tente de préserver l’unité
face aux pressions exercées par certains cadres, dont Éric Houndété et Kamel Wansagari.
Un retour remarqué à la tête du parti
Lors du congrès de Parakou en octobre 2023, Boni Yayi a pris la direction des Démocrates,
succédant à Éric Houndété. Ce changement, perçu comme une reprise en main du parti, a
immédiatement ravivé les débats internes sur le leadership et la stratégie de l’opposition. Malgré
les réserves de certains cadres, le fondateur du parti a réussi à imposer son autorité.
Éric Houndété, un allié incontournable mais exigeant
Évincé de la présidence du parti, Éric Houndété occupe désormais le poste de premier
vice-président. Sa stature et son expérience continuent de peser dans les décisions stratégiques.
Si les deux hommes affichent une entente de façade, des divergences existent sur la conduite à
tenir face au pouvoir.
Kamel Wansagari, la voix montante des réformistes
Dans le sillage des tensions de leadership, Kamel Wansagari s’impose comme une figure
ascendante au sein du parti. Proche de la jeune génération, il milite pour une ouverture et une
modernisation du discours des Démocrates, afin de séduire un électorat plus jeune et urbain.
Le flou autour du statut de chef de file de l’opposition
Élu président du parti, Boni Yayi n’a pas encore été officiellement reconnu chef de file de
l’opposition – un titre qui nécessite un décret présidentiel. Cette attente prolongée limite ses
marges d’action institutionnelles et alimente les spéculations sur un éventuel blocage politique.
Résister pour mieux rassembler
Malgré ces contraintes, Boni Yayi garde une ligne claire : préserver l’unité du parti et préparer une
alternance crédible en 2026. Il multiplie les rencontres régionales, consolide les structures locales
et cherche à rétablir le dialogue avec d’autres forces de l’opposition.
tata infos AGOSSOU ODILON
